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thibault Laget-ro

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Démarche / Statement

FR / USA

Démarche / Statement

CV

Mon travail se porte sur une réflexion de la liberté et comment celle-ci s’exprime dans nos vies contemporaines.

Si mes premiers travaux se résumaient à l’essentiel, c’est-à-dire au corps et sa posture, mon travail a subi l’empreinte du temps et de notre actualité.

En 2011, lorsque le printemps arabe a enflammé la côte nord africaine avant d’atteindre le proche orient, j’ai commencé une série de toiles sur ce qui avait déclenché les événements. Mon travail s’est poursuivi ensuite avec des scènes de guérillas urbaines, les ruines et enfin, l’exode forcé de ces populations vers l’Europe. Tout au long de ce travail, la liberté s’est exprimée dans mes œuvres de manière différente mais il m’est apparu impossible de lui donner un sens strict, au plus, un contour flou, que je décrirai comme un processus continu, où chaque étape révèle un peu plus les sacrifices nécessaires pour atteindre « son » idéal de liberté.

 

Dans ce travail, la couleur s’est révélée être un formidable outil de désapprentissage permettant de confronter le sujet et son attendu et de donner au récit une marque d’intemporalité. Dans cette narration, tous les acteurs sont vierges de visage car j’ai refusé l’idée que le visage pouvait « dire » la vérité en peinture, au contraire, le visage m’a toujours semblé être un masque, un outil de trahison qui individualise ce qui en réalité est commun à tous. Les visages ont disparu et un individu idoine est né, universel et intemporel.

 

Après avoir passé près de dix ans à travailler la question des itinéraires migratoires en Méditerranée, je me suis intéressé à un phénomène communément appelé la « caravane hondurienne » qui a vu des milliers de personnes quitter leur pays en groupe pour rejoindre l’Amérique du Nord. Cet itinéraire extrême qui part d’une jungle luxuriante pour atteindre un désert aride a constitué la première étape de ce nouveau projet et fait l’objet de nombreuses productions. Cette première étape terminée, elle introduit la seconde partie de ce projet, le jardin d’Éden.

À présent arrivés aux portes des États-Unis, où comme souvent, ceux qui arrivent ne sont jamais les bienvenus, ces marcheurs se confrontent à une dure réalité. Le paradis promit qu’il leur est si proche reste inaccessible. Prisonniers de leur précarité et sans statut, ils ne leur restent plus que le rêve d’un jardin d’Éden fantasmé. Illusion qui s’est traduite dans mes œuvres par une abondance et une richesse de la faune et la flore se parant de leurs plus belles couleurs.

My work is about a reflection of freedom and how it is expressed in our contemporary lives.

If my early work was all about the essentials, that is to say the body and its posture, my work has undergone the imprint of time and our topicality.

In 2011, when the Arab Spring ignited the North African coast before reaching the Middle East, I started a series of paintings on what started the events. My work then continued with scenes of urban guerrillas, ruins and finally, the forced exodus of these populations to Europe. Throughout this work, freedom was expressed in my works in different ways but it seemed impossible to give it a strict meaning, at most, a blurred outline, which I will describe as a continuous process, where each step reveals a little more the sacrifices necessary to achieve "his" ideal of freedom.

 

In this work, color has proven to be a great unlearning tool for confronting the subject and its expectation and giving the story a mark of timelessness. In this narration, all the actors are faceless because I refused the idea that the face could "tell" the truth in painting, on the contrary, the face always seemed to me to be a mask, a tool of betrayal that individualizes what in reality is common to all. The faces have disappeared and a suitable individual is born, universal and timeless.

 

After spending nearly ten years working on the issue of migration in the Mediterranean, I became interested in a phenomenon commonly known as the “Honduran caravan” which has seen thousands of people leave their country in groups to reach North America. . This extreme route which starts from a lush jungle to reach an arid desert was the first step of this new project and is the subject of numerous productions. This first step completed, she introduces the second part of this project, the Garden of Eden.

Now arrived at the gates of the United States, where as often, those who arrive are never welcome, these walkers face a harsh reality. Heaven promised to be so near to them remains inaccessible. Prisoners of their precariousness and without status, all they have left is the dream of a fantasized Garden of Eden. Illusion that is reflected in my works by an abundance and a wealth of flora and fauna adorned with their most beautiful colors.