LES LÉGENDES
Lorsque l'on est perdu, il suffit parfois d'un signe ou d'un encouragement pour garder espoir et continuer d'avancer. Chaque projet de légendes créé s'inscrit dans un passé lointain mais s'ancre dans le contemporain et chacune de ces légendes partagent un point commun, elles offrent un vœu à tous ceux qui le souhaitent.
When you are lost, sometimes all you need is a sign or encouragement to keep hope alive and keep moving forward. Each legend project created is part of the distant past but anchored in the contemporary and each of these legends share a common point, they offer a wish to all those who wish it.
Radone, l’esprit du marcheur
Méré - 78490
Rue Brizard
Au temps des royaumes Mérovingiens, au VIe siècle, un personnage mystérieux nommé Radone a laissé une empreinte singulière dans l'histoire du village de Méré. La seule trace concrète de son existence est un sarcophage étrange gravé de son nom, découvert dans l'ancien cimetière du village.
Au VIIe siècle, d'anciennes légendes germaniques se répandent dans tout le royaume. Bien qu'il y ait peu de preuves, il est supposé que les marcheurs capables de se déplacer rapidement sur de longues distances étaient appelés les "Radones". L'évolution de la langue et les diverses influences linguistiques pourraient expliquer l'apparition du mot "rand" (courir) au XIIe siècle, puis de "randon" (avec impétuosité), qui a finalement évolué jusqu'à notre mot moderne "randonnée".
Bien qu'ils aient disparu depuis longtemps, les Radones étaient admirés de tous pour leurs capacités physiques extraordinaires et certains prétendent aujourd'hui pouvoir ressentir l'esprit d’un Radone les guider sur leur chemin. Les vieux récits décrivent également le rituel des Radones avant leur départ. Boire de l'eau d’un lavoir, humidifier leurs semelles de cuir avec de l'eau pour les assouplir et laisser à un démuni une vieille paire de chaussure. Ce rituel était destiné à obtenir les faveurs bienveillantes de l'esprit de la source pour leur prochain voyage.
Depuis, la légende raconte que là où repose un Radone, un vœu est exaucé pour quiconque frotte la chaussure avec l'eau du lavoir.
La légende du cœur tintinnabulant
Magny-les-Hameaux - 78114
Dans un passé lointain, un épisode singulier s’est produit sur les terres de Magny-les- Hameaux.
Il est raconté qu’au 18e siècle, Louis XIV ait exigé tabula rasa de l’abbaye Port-Royal des Champs jusque sous-terre. Haut lieu de la doctrine janséniste, il ne reste aujourd’hui que des ruines de cette abbatiale située à quelques kilomètres d’ici. Cependant, si la volonté du roi fut de tout faire disparaître, le 16 et 17 septembre 1711, quelques cercueils et 11 cœurs placés dans des reliquaires en forme de cœur trouvèrent asile dans l’église du village pour y être inhumés à nouveau. En 1723, les dalles et plaques funéraires originelles furent installées au sol comme elles l’étaient du temps de l’abbaye avant d’être déplacées et mises contre les murs de l’église en 1863.
Lors de cette opération menée par les villageois et le curé, il est rapporté qu’un coup de pioche frappa un objet lourd et métallique dans le sol et que le bruit fut si aigu qu’on l’entendit jusqu’au lavoir où de jeunes enfants rejoignant leur mère, se seraient écriés les mots du curé :"Seigneur ! Ils ont affranchi les cœurs, formez un vœu ! ".
Depuis cet événement, une légende oubliée raconte que lorsqu’un caillou est lancé depuis le lavoir et fait tintinnabuler le cœur du pont, celui-ci lui offre un vœu en retour une fois l’an.
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